Assurance-vie, comment bien réformer ce placement

Le fonctionnement de l’assurance-vie remis en cause

Assurance-vie : Copie à revoir

Le placement préféré des Français est dans la ligne de mire du législateur depuis la publication d’un rapport de la Cour des Comptes sur l’assurance vie qui met en doute son efficacité en tant que placement qui finance l’économie et qui incite à épargner sur le long terme – qui sont les objectifs de la fiscalité avantageuse octroyée à l’assurance-vie.

En effet, sa fiscalité est la plus avantageuse des placements financiers, si on enlève les livrets défiscalisés type Livret A, après 8 ans de détention son Prélèvement Forfaitaire Libératoire (PFL) est de 7,5% avec abattement de 4600 pour une personne seule et 9200 pour un couple marié ou pacsé.

Comme le préconise la Cour des Comptes, il faudrait plutôt rallonger la durée de détention pour mieux inciter les épargnants plus longtemps sur ce support. Pourtant, certains candidats proposent plutôt d’aligner les revenus du capital avec ceux du travail pour taxer les plus riches, en d’autres termes supprimer le PFL de l’assurance-vie !

Au niveau de la fiscalité, il n’y aurait donc presque plus de différences entre un livret bancaire et une assurance-vie… On s’éloigne des objectifs de l’assurance-vie d’inciter les épargnants à placer leur argent sur le moyen et long terme sur ce support et qui permet aux compagnies d’assurance de se servir des fonds pour financer l’économie.

Comment agir face à cette instabilité fiscale sur les placements financiers comme l’assurance-vie

Pour bien épargner sur le moyen et long terme, il ne faut pas que la fiscalité des placements change tous les 4 matins. Le législateur doit trouver la bonne recette pour que l’assurance-vie reste attractive pour les investisseurs qu’ils soient en contrat monosupport sur fonds euros ou multisupports en UC. Le rendement des fonds euros assurance-vie ayant baissé, l’imposition sur les intérêts qui augmenterait encore une fois, ne serait pas une bonne chose pour les épargnants et donc à l’économie. Qui n’est déjà plus florissante !