PSA victime de la crise de la dette

Les constructeurs français subissent de plein fouet la panique sur la dette. Cela devait arriver. Avec l’effondrement des ventes en Europe –lié à la contraction des crédits à la consommation sur toute la zone euro et à la fin des primes à la casse – les constructeurs français trinquent sévèrement. Ainsi PSA-Citroën a-t-il annoncé, par la voix de son directeur Philippe Varin, une perte de 400 millions d’euros pour le second semestre qui engloutira tous les bénéfices réalisés au premier semestre.

Résultat : la marque au lion devrait supprimer 1 000 postes dans usines Européennes et 5 000 postes dans ses bureaux, dont 50% chez les sous-traitants.

Face à ces résultats catastrophiques, la direction de PSA a annoncé qu’elle allait se concentrer sur le marché asiatique où devrait se trouver 60% de la croissance mondiale du secteur. On se souvient que PSA a déjà signé avec un partenaire chinois pour produire des modèles en bas coûts. Se positionner sur les marchés émergents et accélérer l’internationalisation de la marque au moment où l’Europe s’effondre est une bonne idée. Mais n’est-il pas déjà trop tard ?

Si la marque semble en décalage sur les marchés mondiaux, elle compte tout de même sur sa stratégie « hybride » pour capter les prochains gisements de croissance de la prochaine décennie. En lisant entre les lignes, on se rend compte que PSA ne croit qu’à moitié à l’électrique, en raison de la trop faible autonomie des batteries.

Elle compte donc commercialiser des modèles qui permettent de rouler électrique en ville puis d’allumer son moteur à combustion dès que les conducteurs feront de longs trajets.

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