Le retour des barbiers

La mode de la barbe fait renaître de ses cendres ce métier un peu oublié.

Depuis plusieurs années, la barbe a la cote ! En plus d’envahir les pages des magazines de mode, cette tendance a fait resurgir un métier oublié : le barbier. Dans les grandes villes, les espaces dédiés à l’art de la barbe se multiplient et les salons traditionnels s’offrent une cure de jouvence.

L’évolution du barbier à travers les siècles

Si le métier de barbier remonte à la nuit des temps, il a évolué au cours des siècles. Au Moyen-Âge, le « barbier-chirurgien » s’occupait non seulement de la pilosité de ces messieurs, mais également de petites opérations et soins médicaux. Aujourd’hui encore, l’enseigne traditionnelle des salons de barbiers (le poteau à spirales bleues, blanches et rouges) ferait directement référence à cette époque.

Très en vogue pendant la première moitié du XXe siècle, l’art de la barbe a peu à peu décliné. Dans les campagnes, les hommes allaient généralement se faire raser chez le barbier et son traditionnel rasoir coupe-chou le dimanche, tandis que les femmes se rendaient à la messe. La tendance aux joues glabres dans les années 90 a fait tomber le métier de barbier en désuétude.

La barbe, un attribut aux saveurs d’antan

Depuis le début des années 2000, la barbe a fait son grand retour. Et sous toutes ses formes : courte à l’italienne (et parfaitement entretenue), effet 3 jours, longue et assortie avec une coupe de cheveux « Pompadour » pour les amoureux du vintage, rouflaquettes et moustaches façon dandy… Les hommes adaptent la barbe à leur style et leur mode de vie.

barbier

Aujourd’hui, le port de la barbe n’a plus rien du mouvement hippie des années 70. Faussement négligée et surfant sur la tendance du retour aux rituels d’antan, elle ne demeure cependant pas seulement l’apanage des hipsters. Plus facile à porter que la moustache, la barbe du XXIe siècle se veut propre, structurée, entretenue… et virile.

Le barbier du XXIe siècle : un endroit pour se faire bichonner

Grâce à cette nouvelle tendance, les barbiers ont désormais le vent en poupe. Les salons de barbiers traditionnels et familiaux connaissent un regain d’activité et les nouveaux espaces poussent comme des champignons. Pour autant, les jeunes barbiers continuent d’utiliser les techniques « à l’ancienne » au coupe-chou aiguisé au cuir, dans la lignée des traditionnels « Barber Shops » à l’américaine.

Pour l’homme « moderne », la visite régulière chez son barbier remplace l’habituelle corvée du matin par un moment de détente et de bien-être. On y « sculpte » la barbe en accord avec la morphologie du visage. Et pourquoi ne pas s’y accorder un soin pour la peau ?

Bien au-delà d’une tendance, la vocation relève d’une passion et d’une spécialisation, comme en témoignent des barbiers parisiens. Et cet engouement se professionnalise davantage : le CAP Coiffure propose une option barbier depuis 2012.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *