Des algues en façade pour gagner en autonomie énergétique

La gestion énergétique étant une urgence en France, mais également dans le monde dans la lutte contre les gaz à effet de serre, l’isolation thermique arrive en tête en termes de solutions. Par ailleurs, avec le coût de l’énergie qui ne cesse de croître, devenir autonome dans la production d’énergie s’avère être une alternative particulièrement intéressante à l’heure actuelle. Afin de répondre à ces besoins spécifiques, les biofaçades à base de micro-algues ont alors été développés.

Le concept de biofaçades

Afin de répondre aux exigences actuelles du secteur du bâtiment, notamment en termes de réduction de consommation d’énergie et de protection de l’environnement, les acteurs du bâtiment ne cessent de procéder à des recherches en vue de concevoir des matériaux performants. Les biofaçades ont alors vu le jour pour constituer une solution d’isolation thermique efficace. Intégrant dans la catégorie de l’isolation écologique pouvant bénéficier un allègement d’impôt, les biofaçades sont élaborés à partir de micro-algues. De couleur verte, parfois rouge, les biofaçades autorisent une amélioration de l’isolation thermique des bâtiments neufs, mais également dans le cadre d’une réhabilitation de bâtiments anciens. Concrètement, les biofaçades intègrent des micro-algues dans les parois des bâtiments, leur donnant cette couleur verte. Les micro-algues habillent ainsi les bâtiments, notamment la façade et les volets en créant une ombre sur la construction. C’est cette ombre qui va favoriser l’optimisation du confort intérieur du bâtiment. A noter toutefois que cette solution innovante n’est adaptée que dans les zones favorables au développement des micro-algues, dans la mesure où ces micro-algues vont permettre de gagner une certaine autonomie énergétique.

Un gain d’autonomie énergétique

En effet, les micro-algues autorisent le recyclage de l’énergie solaire. Les micro-algues utilisées pour la conception de biofaçades sont des espèces dites endogènes, soit des algues unicellulaires ayant la capacité de doubler en 24 ou 48 heures. Ces micro-algues vont alors se développer rapidement si les conditions favorables à leur développement sont remplies. Exposées aux rayons du soleil, les algues vont se développer, mais également produire le phénomène de photosynthèse. En réalisant leur photosynthèse, les micro-algues vont produire de l’énergie thermique. Cette énergie va ensuite être captée par la paroi de l’édifice, permettant ensuite d’alimenter en énergie le bâtiment. Les biofaçades constituent ainsi une solution innovation dans la production d’énergie, permettant ainsi de gagner une certaine autonomie énergétique. Par ailleurs, les micro-algues disposent de caractéristiques intéressantes dans le domaine de la construction. Résistantes à la moisissure, les algues se veulent également quasi-ininflammables. Utilisées sans additifs chimiques, les algues intégrées dans les façades n’ont donc pas d’impact sur l’environnement dans le cadre d’une isolation thermique par l’extérieur.

Un cycle régulier alliant énergie solaire et photosynthèse

Ce qu’il faut savoir notamment en ce qui concerne cette innovation dans le monde de la construction, principalement dans le cadre de travaux d’économies d’énergie, c’est que la conception des biofaçades est une démarche particulièrement complexe. En effet, les algues sont d’abord traitées, notamment nettoyées pour retirer le sable. Sur les biofaçades, les fibres des algues vont agir comme des tampons, pour absorber la vapeur d’eau pour ensuite la relâcher. Concrètement, via la photosynthèse, les micro-algues vont produire de l’énergie qui sera stockée sous terre, qui va par la suite être réutilisée lorsque la température baisse. Autrement dit, l’énergie produite durant la période estivale va pouvoir être utilisée en hiver pour maintenir l’habitation au chaud, sans pousser l’utilisation du chauffage. Alternativement, comme les algues se multiplient à un rythme régulier, lorsqu’elles atteignent la limite prévue, approximativement 25 à 30 % du bassin, celui-ci est prélevé et de l’eau usée, notamment de l’eau de pluie à volume égal y sera injectée. La fermentation des algues va par la suite permettre de produire du biogaz, une autre source d’énergie exploitable.

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